Déclaration CGT
au CSE du 18 février
Un élu CGT CANON France vient de faire la lecture, en séance, d’une lettre anonyme réceptionnée au service courrier d’ORA le 02 février dernier.
Ce courrier fait part du décès soudain d’une collaboratrice du service Comptabilité Générale, et du choc éprouvé par ses collègues à l’annonce de sa disparition tragique. L’auteur ou les auteurs de ce courrier révèlent surtout des conditions de travail jugées « inacceptables » et un management qualifié d’« irresponsable et irrespectueux ».
A la lecture de ce courrier, nous sommes bien loin des grands discours bienveillants dont CANON FRANCE se targue depuis l’obtention du trophée TOP EMPLOYER, censé attester de pratiques managériales exemplaires et en renouvellement pour la deuxième année consécutive. Bien loin aussi du label AFNOR qui « atteste du respect de l’égalité des droits entre les collaborateurs hommes et femmes ». Si peu d’entreprises accèdent à ces labels, leur obtention nécessite de la part du demandeur, d’attester de son réel engagement sur ces thèmes dans sa politique sociale, de viser l’excellence au sein d’une entreprise qui se voudrait proche de ses collaborateurs, à l’écoute de leurs besoins, et s’inscrire également dans une démarche d’instauration du bien-être et de prévention des risques psycho-sociaux.
Alors que travailler chez CANON France devrait être synonyme d’épanouissement professionnel et personnel pour les collaborateurs, alors que les pratiques managériales devraient y être adaptées et bienveillantes, on constate une fois de plus, à la lecture de cette missive, que la réalité est bien différente.
De plus en plus de collaborateurs, voire des services entiers, sont actuellement en souffrance chez CANON : Business OPS croule sous la charge de travail, les Consultants BIS sont au bout du rouleau, les commerciaux et techniciens sont désabusés et épuisés ! Et que dire des Services Supports, comme celui où travaillait la collaboratrice décédée, qui subissent aussi une surcharge de travail, les nombreuses incohérences de certains fonctionnements et, de surcroît, un management digne d’un autre temps ?
La réalité chez CANON France, c’est celle où de plus en plus de collaborateurs travaillent en souffrant et pleurent en silence dans la plus grande indifférence de nos dirigeants.
Doit-on en rester là ?
Qu’envisage la Direction pour faire cesser cette souffrance croissante ?